Le réseau africain d’économie sociale et solidaire (RAESS) a été créé en octobre 2010 au Maroc.
Son siège est actuellement à Bamako (Mali) et il compte 17 organisations membres actifs. Son champ d’action est la promotion de l’économie sociale et solidaire à travers le continent en faisant du plaidoyer politique, de la est la promotion de l’économie sociale et solidaire à travers le continent en faisant du plaidoyer politique, de la recherche-action et des accompagnements institutionnels à ses membres.
Le RAESS est membres du RIPESS qui a des réseaux membres dans tous les continents.
Face à la pandémie déclarée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le continent africain avec ses 54 pays et 1,216 milliards d’habitant dont plus de 41 % sont extrêmement pauvre, semblait très mal préparée et apparaissait comme extrêmement vulnérable à cause de la faiblesse des systèmes de protection sociale, de sa dépendance au reste du monde, quant au fonctionnement de ses entreprises de production et de distribution de biens et services ainsi que des préjugés sur ses uset coutumes.
Cependant, même si le continent est le moins touché à ce jour (24 juin 2020), soit 236 909 cas confirmés et 5 257 décès dans 53 pays, la situation est très préoccupante sur les plans sanitaire et économique, au vu des faibles capacités d’accompagnement des acteurs impactés par la COVID-19 suite à l’adoption des mesures barrières incontournables pour freiner l’expansion de la pandémie.
L’économie sociale et solidaire et le secteur informel occupent près du tiers (1/3) de la population africaine et constitue l’économie réelle dans ce continent. D’où l’importance de sa prise en compte dans les politiques publiques de développement.
Les ripostes classiques des pays passent, entre autres, par des mesures barrières (lavage des mains, port des masques, distanciation sociale…), la réduction des mobilités, la quarantaine ou le confinement total et des appuis économiques surtout aux entreprises impactées.
Un confinement total sans mesures d'accompagnement appropriées pour la majorité des populations qui gagne ses revenus au quotidien, surtout dans l'exercice d'activités d'économie sociale et solidaire et informelle est très problématique. Ce sera, à vrai dire différer leur mort.
Dans tous les cas de figure, les acteurs et les entreprises d’économie sociale et solidaire sont les plus impactés et les plus à même d’apporter des solutions soutenables, en termes d’alternatives pour l’accès de la grande majorité des populations aux équipements et produits de protection, aux produits alimentaires courants, et de déplacement et de réorganisation du travail respectant les normes de distanciation sociale.
Le défi pour les réseaux d’économie sociale et solidaire est de prouver, en cette période de crise humanitaire universelle sans précédent, que l'économie sociale et solidaire , sans être une panacée, est le meilleur véhicule pour répondre aux préoccupations de la majeure partie des populations africaines composées majoritairement de femmes et de jeunes.
Modérateur:
Intervenants:
Conclusion:
M.Madani KOUMARE, Président du RAESS, RENAPESS Mali.